Les sociétés doivent faire face à des évolutions et transitions constantes et ceci depuis la nuit des temps. La différence majeure de notre époque, n’est pas tant liée aux changements, qu’à la rapidité avec laquelle ils interviennent et nous impactent. Divers phénomènes nous en font prendre conscience, que ce soit les catastrophes naturelles, les accidents, les ruptures, tous ces évènements qui suspendent le temps quotidien pour réinterroger le sens des choses. Aujourd’hui c’est la pandémie mondiale qui en a été un révélateur essentiel. Et c’est bien son aspect global, l’échelle de son impact qui en fait une situation méconnue depuis longtemps. Les conséquences sociétales commencent à se faire ressentir, influant ainsi sur nos modes d’habiter, de travailler, de consommer, de vivre ensemble, voire même de faire société. Ainsi ce qui paressait immuable a été mis en cause et de nombreuses certitudes ont été ébranlées. Dans ce contexte où chacun cherche des repères l’architecture ne peut en être épargnée. De statut et de nature stable et permanente là aussi les questions se posent. L’incendie de Notre Dame à Paris en est aussi un effroyable démonstrateur. Ainsi, il devient essentiel de s’interroger sur l’impermanence, tel la prise de conscience que tout est instable et rien n’est immuable. Dépassant la peur de la disparition et acceptant l’état transitoire, s’ouvre alors de merveilleux champs d’exploration pour les conditions même de la conception et la production architecturale. Ceci interroge, le rapport au temps, à la transformation, à la mutation, avec un certain paradoxe où il semble que ce soit bien au moment où le temps s’arrête que nous pouvons accéder à une pure intensité. Ce temps suspendu où peut-être les fondamentaux reprennent leur place. Là aussi de nombreuses questions s’ouvrent. Les cours d’hôtels particulier de Montpellier, semblent-elles aussi immuables et c’est bien ce qui en fait un patrimoine. Pourtant, la valeur patrimoniale doit-elle s’incarner uniquement dans la matière. A étudier d’autre culture nous pouvons nous interroger. L’exemple du Japon et du temple Ise Jingu en est une incarnation. Le patrimoine, les fondamentaux résident dans le savoir-faire, le rituel et la transmission, et non dans la matière qui elle est bien l’incarnation de l’impermanence.
Tel est le champ d’exploration pour la 16ème édition du festival des Architectures Vives : le sens de l’impermanence à l’aune des fondamentaux. Une fois encore les cours des hôtels particuliers de la ville de Montpellier se sont ouvertes pour accueillir de nouvelles installations éphémères.
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