Marc-Olivier Luron est diplômé de l’Ecole d’Architecture de Nancy en 2000. Son travail de diplôme, « images in situ…voyages » est composé d’un mémoire et d’un film. Evitant délibérément la production d’un projet architectural, il questionne les notions d’espace, de localisation, d’errances et de vitesses, de réalité et de virtualité. Probablement initiée pendant une année débridée d’échange universitaire à Barcelone, persiste encore aujourd’hui cette prise de position : la matière de l’architecture est polymorphe, intime et universelle.
Nadège Bagard achève ses études également à l’Ecole d’Architecture de Nancy en 2001. Issu d’un semestre venteux et solitaire à Brighton, un sujet tripartite, nommé « m’écrire d’architecture », marie une narration théorique, des nouvelles et un projet. Les nouvelles forment une enquête sur l’habiter, ses frustrations et ses désirs comblés. Une histoire centrale donne la clé de l’éternel va-et –vient entre les deux, chacun se nourrissant de l’autre, et enterre l’utopie de l’habitat idéal. Ce diplôme recevra le Grand Prix de l’Académie Stanislas pour l’année universitaire 2000-2001.
S’étant trouvés suffisamment d’affinités pour arriver ensemble à Reims, ils intègrent chacun une agence d’architecture et développent leur expérience professionnelle essentiellement sur des projets d’équipements publics. En 2004, Marc-Olivier Luron crée son agence. Ensemble, se confirme depuis un exercice motivé du métier d’architecte, enrichi par des incursions parallèles dans divers concours d’idée et manifestations : biennale de photographie Urbi &Orbi de Sedan (2002), concours Petites machines à habiter du CAUE de la Sarthe (2004) etc.
Comme fil conducteur, le souffle ténu de la poésie des choses, le soin porté au dérisoire,… le goût de la récréation.
Un cube opaque et laiteux flotte dans la cour. Il en est le moulage. Ainsi cristallisée, la densité mystérieuse du vide s’exprime. L’espace invisible du quotidien apparaît ; il est prêt à se laisser pénétrer. La matière douce et accueillante du cube appelle le visiteur et bientôt l’enveloppe de sa lumineuse opacité. Peut-être respire t-il plus fort, ou forme t-il dans la texture du cube les images d’une rencontre soudaine. Peut-être ne pense t-il à rien. Le volume plein du vide est parfois visité par plusieurs personnes simultanément. Avançant à tâtons, les mains se frôlent ou les corps se bousculent. Dans le cube, quelques creux font retrouver le ciel et sa propre respiration.
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