C’est à l’agence Brochet Lajus Pueyo qu’ils se sont croisés. Mickaël, ici depuis son diplôme en 2010, est un habitué des lieux. Tantôt chef de projet et oreille attentive, il laisse libre court à sa curiosité, sa volonté permanente d’en savoir toujours plus. Caroline, diplômée depuis 2013, intègre l’équipe en Janvier dernier. Dans une démarche d’apprentissage, elle découvre et comprend ce métier qu’elle convoite depuis quelques années. Ils n’ont pas le même parcours, la même expérience, ni le même recul. Ils ont été formés selon certaines valeurs et préceptes communs. Penser et construire une architecture pérenne dans un système économique global, où la technologie et le progrès peuvent malheureusement prendre le pas sur les nécessités du lieu. Garder une attitude éveillée et adapter au mieux leur démarche, parfois hésitante, aux lieux, aux besoins de la vie locale. Assumer des responsabilités pour défendre l’idée qu’il est possible de dire que d’autres manières de faire existent, et qu’elles ne sont pas vaines.
Innover, ajouter un nouvel usage à un objet, un espace, une pratique. Certes l’innovation peut résider dans l’installation, au travers d’une prouesse technique, mais n’est-ce là que l’unique moyen d’innover de nos jours? Durant ce festival, le public est invité, au cours de sa promenade, à entrer dans des cours privées. Elles deviennent alors des lieux d’exposition, des supports à une installation artistique. Ils y voient ici les prémices d’une innovation. L’usage de la cour est modifié, sans toutefois rompre avec ce qu’elle était. Dans cette idée d’évolution, l’installation proposée apporterait un nouvel usage à la cour. Lieu de passage, il leur a semblé intéressant d’offrir au public la possibilité de s’y arrêter. Isoler de l’excitation de la ville, elles sont comme des pauses dans cette promenade urbaine. Quelques chaises et bancs sont répartis dans la cour. Le visiteur entre, des nuages paraissent flotter dans l’air, au-dessus de nos têtes, créant une ambiance propice à la rêverie. Formés par des ballons, ils sont suspendus par un fil. Assis sur une chaise, il est possible d’amener un nuage autour de son visage pour s’isoler et prendre le temps de la réflexion, de s’échanger un secret. Comme une sorte d’alibi offert, une manière de prendre le temps de se reposer. La tête dans les nuages.
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