Deux architectes se rencontrent sur les bancs de l’Ensap de Bordeaux dont ils sortent diplômés en 2007. Après des expériences parisiennes chez Jakob+MacFarlane, PaulAndreu ou encore PatrickMauger, ils se retrouvent chez BrochetLajusPueyo à Bordeaux. Ces expériences leur permettent de plancher sur des projets de toutes sortes. De la maison individuelle à la commande institutionnelle, de l’équipement sportif à la salle de spectacle, du réaménagement de bâtiment historique aux opérations urbaines de grande échelle, leurs horizons ne cessent de s’élargir. Ils décident de s’associer en 2011 dans le cadre du Festival des Architectures Vives. Entre contrainte de ce qui est et dessin du paysage à venir, entre le bâtiment qui doit exister en se faisant presque oublier et celui qui doit devenir le coeur d’un nouvel environnement, l’imagination doit nécessairement se déployer. Comme elle peut se déployer dans une cour, un espace fortement balisé mais lieu ouvert, propice aux surprises.
C’est avec l’idée de pluralité et de désir de partager qu’intervient la surprise dans « ByeByeBalloon », en faisant participer le visiteur en tant qu’acteur de l’installation. Il y a interaction directe entre le lieu existant, la création et le spectateur puisque ce dernier est maître de sa contribution au dialogue commun impliquant le résultat final. Le processus évolutif induit par les interventions progressives permet à l’œuvre d’évoluer d’heure en heure, de jour en jour et des visites à intervalles de temps espacés entrainent la surprise d’une perception à chaque fois différente de l’installation et de l’espace de la cour. Cette démarche sensibilise à une architecture participative en rassemblant les usagers autour d’un même projet, l’architecte n’étant qu’un conseiller, ici metteur en scène de la situation initiale puis observateur. C’est aussi l’intérêt pour un processus global, inscrit dans la durée et envisageable mais non prévisible, qui porte ce projet. Il est conditionné par l’intervention humaine et laisse place à la surprise, la spontanéité, l’inconnu, que ce soit pour le visiteur, mais aussi pour les concepteurs du projet n’ayant aucune emprise sur l’évolution de la structure au fil des jours. Le premier objectif de cette installation est d’occuper la cour dans tout son volume. Un socle travaillé en trois dimensions, réinterprétation de la cour pavée, propose différents parcours en périphérie mais aussi en son cœur même. Puis une forêt d’éléments suspendus surplombe le socle comme une nappe flottante, une cinquième façade. Le dispositif permet un dialogue continu entre le visiteur, le bâtiment existant et le ciel au travers de différents filtres. L’installation stimule les sens et multiplie les expériences. Le visiteur la pratique en mouvement, en statique, en contre plongée depuis la cour, en plongée depuis le 2nd étage. Il est amené à interagir sur l’installation en détachant et en s’appropriant un des éléments architecturaux ou simplement en le libérant, à certains moments de la journée. Le visiteur est donc actif puis passif et observateur. Il dégage son propre espace dans lequel il va pouvoir avancer, s’asseoir, s’allonger et découvre la partie haute de la cour au fur et à mesure du délitement de l’installation.
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