Les cours du FAV

Depuis la première édition en 2006, nous avons souhaité ouvrir aux visiteurs les lieux emblématiques du centre ville. Ainsi chaque année nous nous efforçons de faire découvrir de nouvelles cours d’hôtels particuliers. Notre ambition n’est pas d’en augmenter le nombre d’année en année mais bien au fils du temps d’en présenter de nouvelles et de les mettre en résonance avec les interventions proposées. A titre d’exemples ci-dessous :

Since the first edition in 2006, we wanted to open to visitors the emblematic places of the city center. So every year we strive to discover new courses mansions. Our ambition is not to increase from year to year but to present new courtyards and to put them in resonance with the proposed interventions. Some examples below :

HÔTEL SAINT-CÔME – CCI DE L’HÉRAULT
32 GRAND RUE JEAN MOULIN 

Montpellier acquiert vers le milieu du XVIII ème siècle, le statut de «pôle méridional de la science française». Alors que la médecine est en plein essor, des chirurgiens encouragés par François Gigot de Lapeyronie tentent de faire reconnaître la chirurgie comme discipline. Par ailleurs, François Gigot de Lapeyronie lègue à sa mort quelque 100 000 livres ainsi que deux maisons pour que « sur leur terrain, il soit construit un amphithéâtre pour les démonstrations anatomiques et les logements nécessaires pour les assemblées des maîtres en chirurgie de cette ville ». Terrain qui ne sera pas retenu pour l’édification de l’amphithéâtre, du fait de son emplacement peu adapté. Des architectes de Montpellier, mais également de Paris participent au « concours ». Il vise à offrir un lieu pour l’enseignement et accueillir entre autres le legs de Lapeyronie. Jean-Antoine Giral voit son projet sélectionné. Pour le nouveau Saint-Côme il a une idée précise: «comme cet édifice public ne saurait être trop solidement construit, je désire qu’on y apporte tous les soins possibles, qu’on en prenne le modèle sur l’Amphithéâtre de Saint-Côme de Paris, et qu’on le rende même plus parfait s’il est possible». La première pierre sera posée le 27 septembre 1752, l’édification elle-même durera près de cinq ans. Malgré les rumeurs circulant autour de l’attribution du projet, l’Hôtel Saint-Côme reste selon l’opinion publique un édifice à “l’élégance sobre” et “de belles proportions”.

In the mid-18th century, Montpellier acquired the status of “the southern pole of French science”. At a time when medicine was booming, surgeons encouraged by François Gigot de Lapeyronie tried to gain recognition for surgery as a discipline. On his death, François Gigot de Lapeyronie bequeathed some 100,000 livres and two houses so that “on their land, an amphitheater could be built for anatomical demonstrations and the necessary lodgings for the assemblies of the masters in surgery of this city”. The land was not chosen for the construction of the amphitheatre, due to its unsuitable location. Architects from Montpellier and Paris took part in the competition. The aim was to provide a place for teaching and to house the Lapeyronie legacy, among other things. Jean-Antoine Giral’s project was selected. He had a precise idea for the new Saint-Côme: “as this public building cannot be too solidly constructed, I would like it to be given every possible care, to be modelled on the Saint-Côme de Paris amphitheatre, and to be made even more perfect if possible”. The foundation stone was laid on September 27, 1752, and the building itself took almost five years to complete. Despite the rumors circulating about the awarding of the project, the Hôtel Saint-Côme remains, according to public opinion, a building of “sober elegance” and “beautiful proportions”.

FACULTÉ DE MÉDECINE
2 RUE DE L’ÉCOLE DE MÉDECINE

Le bâtiment historique de la faculté de médecine est un ancien monastère bénédictin datant du XIVe siècle. Le pape Urbain V voulut bâtir un monastère destiné aux bénédictins. La construction commença avec la pose de la première pierre le 1er octobre 1364. En 1536, l’évêque de Maguelone obtient le transfert du siège épiscopal de Maguelone à Montpellier et fixe sa demeure dans ce monastère bénédictin, qui devient le siège de l’évêché. De nombreuses transformation sont alors effectuées, et la chapelle abbatiale devint la cathédrale de Montpellier. Le bâtiment est très sévèrement endommagé au cours des guerres de religions de la fin du XIVe siècle. Une fois la paix revenue, le bâtiment fut reconstruit et agrandi. Sous la Révolution française, le palais épiscopal est transformé provisoirement en prison. Il est finalement affecté à l’école de médecine en 1795, légèrement modifié pour ses nouvelles fonctions, le bâtiment ne subit pas de bouleversements majeurs. La faculté est agrandie en 1851 par la construction d’une aile supplémentaire le long du boulevard Henri-IV afin d’y accueillir le conservatoire d’anatomie. Le bâtiment est prolongé en 1957 par de nouveaux bâtiments abritant les laboratoires d’anatomie et des salles de cours à proximité du jardin de la tour des Pins.

The historic building of the Faculty of Medicine is a former Benedictine monastery dating from the 14th century. Pope Urban V wanted to build a monastery for the Benedictines. Construction began with the laying of the first stone on October 1, 1364. In 1536, the bishop of Maguelone obtained the transfer of the episcopal see from Maguelone to Montpellier and fixed his residence in this Benedictine monastery, which became the seat of the bishopric. . Many changes are then carried out, and the abbey chapel became the cathedral of Montpellier. The building was severely damaged during the religious wars at the end of the 14th century. Once peace returned, the building was rebuilt and enlarged. Under the French Revolution, the episcopal palace was temporarily transformed into a prison. He was finally assigned to the medical school in 1795, slightly modified for his new functions, the building did not undergo major upheavals. The faculty was enlarged in 1851 with the construction of an additional wing along Boulevard Henri-IV to accommodate the Conservatory of Anatomy. The building was extended in 1957 by new buildings housing the anatomy laboratories and classrooms near the garden of the Tour des Pins.

HÔTEL DES TRÉSORIERS DE LA BOURSE  
4 RUE DES TRÉSORIERS DE LA BOURSE

Le plus vaste hôtel de Montpellier a porté différents noms, notamment ceux des titulaires de cette charge qui l’occupèrent successivement : Pierre de Sartre à partir de 1693, Reich de Pennautier à partir de 1709, enfin Joseph Bonnier de la Mosson à partir de 1712. Si le noyau est l’hôtel de Daniel de Gallières, président de la cour des Comptes, Aides et Finances, propriétaire à partir de 1632, l’édifice actuel est le produit de trois campagnes principales. La première, dans les années 1650, est l’oeuvre de Pierre de Gallières, héritier de l’hôtel en 1652 : lui revient le grand escalier de la première cour, oeuvre probable du maçon Antoine Laurens, spectaculaire quoique truffé de fautes de trait, dues au caractère empirique du mode de construction. C‘est sous Pierre de Sartre, que se fit l’extension de la demeure vers l’arrière et que fut édifié le quadrilatère des bâtiments sur jardin, datés de la décennie 1690. Le style des motifs décoratifs et les caractères généraux de la construction évoquent une très probable intervention d’Augustin Charles d’Aviler. Puis c’est à Joseph Bonnier de la Mosson, au début du XVIIIème siècle, d’effectuer la création de la belle porte sur la façade du corps opposé à l’entrée. Celle-ci, très marquée par le style d’Aviler, est assurément l’oeuvre d’un de ses disciples, peut-être Jean Giral. Le même ornemaniste travaille d’ailleurs au même moment chez le frère de Joseph Bonnier, Antoine Bonnier d’Alco, pour un portail d’allure approchante. Enfin, de nombreuses reprises seront effectuées au XIXème siècle, lui donnant son allure actuelle. L’hôtel du 4, rue des Trésoriers de la Bourse a été classé Monument Historique en 1945.
La surface de la cour représente environ 90m².

The vaste residence of Montpellier has been renamed several times, it has been named after the several holders of this load who occupied it successively: Pierre de Sartre since 1683, Reich de Pennautier since 1709, finally Joseph Bonnier of Mosson since 1712. If the core is the residence of Daniel de Gallieres, Court of Auditors, Aide chair and Finances, owner since 1638, the current building is the product of three main campaigns. The first, in the 1650s, is the work of Pierre de Gallières, heir of the residence in 1652 : he received the large staircase of the first courtyard, probably made by the masin Antoine Laurens, which is spectacular but full of feature defaults, due to the empirical characters of the way of the construction. When Pierre de Sartre occupied the mansion, the extension of the residence towards the back, and the building forming a square were built around the gardens in the 1690s; the style of the decorative pattern and the general character of the construction allow us to think it is probably an intervention of Augustin Charles D’Aviler. Then Joseph Bonnier of Mosson, at the beginning of the 18th century, carried out the creation of the beautiful door on the facades of the building facing the entrance. Marked by style of Aviler, this work was most likely one of his disciples, perhaps Jean Giral. The same decorator who worked, at the same time, for Joseph Bonnier’s brother, Antoine Bonnier d’Alco, conceiving a gate for a similar place. Lastly, many works were carried out in the 19th century, which gave the residence its current feel. The residence on 4th rue des Trésoriers de la Bourse was listed as an Historic Building in 1945. The courtyard’s surface is approximately 90m².

Source : Direction Régionale des Affaires Culturelles de l’Hérault

HÔTEL SABATIER D’ESPEYRAN
6 BIS RUE DU MONTPELLIÉRET

Issue d’une vieille famille languedocienne, Mme Frédéric Sabatier d’Espeyran (née Renée de Cabrières) lègue cet hôtel familial à la Ville de Montpellier en 1967 dans le but de juxtaposer au musée une section d’arts décoratifs. Ce geste généreux s’inscrit dans la lignée des donateurs – François-Xavier Fabre,Antoine Valedau, Alfred Bruyas… – qui ont au fil du temps permis de constituer à Montpellier une collection d’exception. Quand en 1973 on fixa au no 6 bis de la rue Montpelliéret une plaque de marbre portant l’inscription « Hôtel de Cabrières-Sabatier d’Espeyran», ce fut en hommage aux grands bienfaiteurs du musée Fabre. Le legs de l’hôtel particulier et de ses riches ensembles mobiliers constitue un des enrichissements majeurs du musée Fabre au XXe siècle. Il occupe aussi une place singulière dans la création et la vie du musée. La proximité des deux édifices, qu’une rue sépare, fait qu’ils partagent au gré des événements une histoire commune dès le début du XIXe siècle. De François-Xavier Fabre, en qualité de directeur du musée, à Jean Claparède, conservateur de 1945 à 1965, des liens étroits se sont tissés avec les habitants de l’hôtel particulier. La surface de la cour représente environ 40m².

From an old Languedoc family, Mme Frédéric Sabatier d’Espeyran (née Renée de Cabrières) bequeathed this family mansion to the City of Montpellier in 1967, with the aim of adding a decorative arts section to the museum. This generous gesture follows in the footsteps of many donors – François-Xavier Fabre, Antoine Valedau, Alfred Bruyas… – who over the years have built up an exceptional collection in Montpellier. When, in 1973, a marble plaque bearing the inscription “Hôtel de Cabrières-Sabatier d’Espeyran” was affixed to no. 6 bis rue Montpelliéret, it was in homage to the Fabre Museum’s great benefactors. The bequest of the Hôtel Cabrières-Sabatier d’Espeyran and its rich collection of furnishings was one of the Fabre Museum’s major enrichments of the 20th century. It also occupies a singular place in the creation and life of the museum. The proximity of the two buildings, which are separated by a street, has meant that they have shared a common history since the early 19th century. From François-Xavier Fabre, as director of the museum, to Jean Claparède, curator from 1945 to 1965, close ties have been forged with the inhabitants of the townhouse. The courtyard’s surface is approximately 40m².

Source : Musée Fabre

HÔTEL DE ROZEL
2 TER RUE SAINT-PIERRE

La maison appartenait aux bénédictins d’Aniane qui en furent dépossédés pendant les guerres de religion. Elle leur fut restituée au cours du XVIII ème siècle. Plusieurs propriétaires se sont ainsi succédés. Au XVIIème siècle, François de Rozel prit possession de la demeure. De cette période apparaissent quelques vestiges, on retrouve l’escalier en vis du corps d’entrée (partie supérieure de la rue Saint-Pierre). Sur la façade du corps d’entrée, en haut de la rue, on observe les restes de fenêtres à croisées couvertes d’un entablement à denticules (les cordons et les entablements de cette façade ont été bûchés). Le 18 janvier 1837, l’ensemble est repris, en même temps que la cour est repercée de fenêtres couvertes par des arcs segmentaires. Au cours du XVIIIe siècle, l’immeuble fut acquis par la ville pour y établir les facultés et les écoles communales. Cette acquisition oblige à de radicales reprises des maçonneries et des structures afin de correspondre à ces nouvelles fonctions. La plupart de ces aménagements relèvent de l’esthétique en vogue au milieu du XIXème siècle, néo-classique finissant (encadrement des portes, escalier suspendu, arcades sur cour, etc.)
La surface de la cour représente environ 140m2.

The house belonged to the Benedictines of Aniane who were dispossessed during the wars of religion. It was returned to them during the 18th century. Many owners followed. In the 17th century, François de Rozel took possession of the house. During this period some details appear like the the spiral staircase (upper part of the rue Saint-Pierre). On the front entrance at the top of the street, there is there are cross windows covered with an entablature with denticles (cords and entablature of the façade made of wood). On January 18th, 1837, the entire building is taken and at the same time that the courtyard is reopened by windows covered with segmental arches. During the 18th century, the building was acquired by the city to build the university departments and municipal schools. This acquisition meant that radical structures were built to fit these new masonry functions. Most of these facilities reflect the aesthetic in vogue in the mid-19th century, the end of the neoclassical era (door frames, suspended staircase, courtyard arcades, etc…). The courtyard surface is approximately 140m2.

HÔTEL DE LA PETITE LOGE
10 RUE DE LA PETITE LOGE

L’ensemble de la demeure possède des structures établies dès la seconde moitié du XIIIe siècle : une façade à claire-voie avec de grandes baies, un passag d’entrée voûté en berceau, des restes de voûtes d’ogives et d’une loge. La maison semble avoir été réaménagée vers 1660 et 1675, date vers laquelle le procureur du roi André Faugière possède la demeure, succédant à Pierre Verchant. L’insertion, en tiroir d’un escalier à quatre noyaux dans un des corps bordant la cour correspond à la date avancée. Au XVIIIe siècle, quelques retouches ont été réalisées en façade, notamment la création de la porte d’entrée. La surface de la cour représente environ 26m².

All the structure building was built in the second half of the 13th century: a louvered facade with large windows, a barrel vault entrance passage, ribbed vaults and remnants of a lodge . The house seems to have been refurbished in 1660 and 1675, when the public prosecutor, André Faugière, has the building , succeeded by Pierre Verchant . The inclusion in a drawer of a staircase with four cores in one body bordering the courtyard is concording with the earlier date . In the 18th century , some alterations were carried out in front, including the creation of the front door. The courtyard surface is approximately 26m².

HÔTEL DE LUNAS
10 RUE DE LA VALFÈRE

L’Hôtel de Lunas est un grand Hôtel particulier bâti pour l’essentiel au début du XVIIIème siècle sous la Régence ayant suivi la mort de Louis XIV. Au XVIIème siècle en 1639 il existait un Hôtel particulier dit ‘Hôtel de la Valfère’ constitué d’une grande et d’une petite maison situées à l’intérieur de la ville près de l’enceinte (sixain sainte Anne dans l’Ile de douze pans allant de la porte du PEYROU à la porte ST GUILHEM).

Ces bâtiments évoluèrent au cours du siècle avec les changements de propriétaire. Au début du XVIIIème (1707) le Conseiller aux Comptes HENRY DE BOSC nouveau propriétaire, effectua de grands travaux d’agrandissement et d’embellissement donnant à l’Hôtel sa physionomie actuelle, avec un riche décor intérieur. Le hall d’entrée de l’immeuble est monumental, la balustrade est en marbre rose incarnat de Caunes Minervois, (une rareté à Montpellier à cette époque), le plafond est orné d’une grande fresque en stuc à médaillons d’angles, avec un grand tableau au centre où des anges ailés soutiennent un écusson ovale. Une immense salle des fêtes est créée dans l’aile sud avec un décor somptueux composé en particulier de 12 grands panneaux laqués de chinoiseries rouge et or représentant les mois de l’année et les signes du zodiac. Ces panneaux ont été conservés lors du cloisonnement de la galerie, en quatre salons au XIXème siècle : cette partie de l’édifice est actuellement fermée et ne peut être visitée, avec l’espoir d’une présentation à la visite publique dès que possible. En 1737 l’Hôtel est vendu au seigneur de LUNAS, Président de la Cour des Comptes Aides et Finances qui donnera son nom actuel à l’Hôtel. A partir de 1769 l’Hôtel est propriété de la famille GRANIER pendant près d’un siècle. En 1848 l’Hôtel devient propriété de la famille SABATIER D’ ESPEYRAN, le dernier propriétaire (à partir de 1939) Monsieur Pierre SABATIER D’ESPEYRAN., en fait don à la CAISSE NATIONALE DES MONUMENTS HISTORIQUES ET DES SITES en 1974, tout en continuant à l’habiter jusqu’à son décès en 1989. L’Hôtel de LUNAS occupe une surface de 3000 m² comprise entre les rues : de la Valfère, Poitevine, Boulevard Ledru-Rollin et Vialleton, dont 1300 m2 de construction au sol. La surface de la cour représente environ 130m².

The Hotel de Lunas is a great mansion built mainly in the early eighteenth century under the regency following the death of Louis XIV. In the seventeenth century in 1639 there was a mansion called ‘Hotel de la Valfère’ consists of a large and a small house located inside the city near the enclosure.

These buildings evolved over the next century with the change of ownership. In the early eighteenth (1707) the Advisor Accounts HENRY DE BOSC new owner carried out a major expansion and beautification work giving the hotel its present appearance, with a rich interior. A huge hall was created in the south wing with a sumptuous decor composed in particular of 12 large panels painted chinoiserie red and gold representing the months of the year and the signs of the zodiac. In 1737 the hotel was sold to Lord Lunas, President of the Court of Aids Accounts and Finance, who gave his name to the current hotel. From 1769 the hotel was owned by the Granier family for nearly a century. In 1848 the hotel became the property of the family Sabatier d’Espeyran, the last owner (from 1939) Pierre Sabatier d’Espeyran, donates to NATIONAL MONUMENTS AND SITES BOX 1974, while continuing to live until his death in 1989. The Lunas hotel occupies an area 3000 m between the streets of Valfère, Poitevine Boulevard Ledru-Rollin and Vialleton, including 1,300 m2 of floor construction. The courtyard surface is approximately 130m².

HÔTEL D’HORTOLÈS
15 RUE DES TRÉSORIERS DE LA BOURSE

Construite du XIIIe au XIVe siècle, la façade comporte alors deux étages sur rez-de-chaussée. La cour a été ensuite agrandie au XVIe, au rez-de-chaussée, colonnes doriques supportant l’entablement à triglyphe avec, contre les murs, 2 tronçons de colonnes engagées, coupées et format connolés avec coquilles, escalier à balustres sculptés, avec arcs rampants.

La cour d’Hortoles est aussi appelée Ginestous. Ginestous était une famille de la noblesse française subsistante. Montpellier compte environ 90 hôtels particuliers, ces demeures imposantes et élégantes bâties à la demande de riches commerçants, symboles de la réussite bourgeoise. Construits au début du XVIIe siècle, lorsque la ville devient la capitale du bas Languedoc et attire de nombreuses familles aisées, les premiers hôtels particuliers réadaptent le style architectural médiéval, en améliorant les bâtisses du Moyen-Âge dans un style assez sobre, sous l’influence de l’hôtel Montferrier qui dispose d’un magnifique escalier style Renaissance ainsi que l’Italie. Beaucoup de sobriété sur les façades, ceci pour deux raisons : les rues sont étroites ce qui offre peu de recul au regard et les premiers propriétaires commerçants font bien souvent partie de la communauté protestante. Tout l’effort architectural réside dans la conception de la cour intérieure et des étages « nobles ». L’hôtel d’Hortoles a été classé Monument Historique en 1944.

Built between the 13th and 14th centuries, the facade was two storeys high over the first floor. The courtyard was enlarged in the 16th century. The first floor features Doric columns supporting the triglyph entablature, with 2 sections of engaged columns against the walls.

This courtyard is also called Ginestous. Ginestous was a family of the surviving French nobility. Montpellier is home to some 90 hôtels particuliers, imposing, elegant residences built at the behest of wealthy merchants as symbols of bourgeois success. Built in the early 17th century, when the city became the capital of the Lower Languedoc region and attracted many wealthy families, the first hôtels particuliers readapted the medieval architectural style, improving on the buildings of the Middle Ages in a rather sober style, under the influence of the Hôtel Montferrier, which features a magnificent Renaissance staircase, as well as Italy. The facades are very sober, for two reasons: the streets are narrow, offering little room for the eye, and the original owners were often members of the Protestant community. The design of the inner courtyard and the “noble” storeys is where the architectural effort lies. This courtyard was listed as a historical monument in 1944.

HÔTEL DE GRIFFY
26 RUE DE L’AIGUILLERIE

L’hôtel actuel a été construit avec trois anciennes maisons qui s’étendent de la rue Gleyse à l’andronne séparant ainsi le 26 et le 24 de la rue de l’Aiguillerie. Il avait comme limite Sud une autre ruelle qui rejoignait la rue Gleyse, appelée autrefois rue de l’Alouette, par un porche dénommé au XV° siècle «porche à Griffy». De ce château primitif il ne reste que très peu de vestiges. L’un des copropriétaires de cet hôtel avait nettoyé ses caves et avait découvert des salles voutées ainsi qu’un passage très ancien, qui avait été muré mais qui pouvait servir de communication avec les immeubles situées en face. Les Griffys, une des familles de commerçants italiens, prirent possession de l’hôtel vers la fin du XV siècle et le gardèrent pendant une centaine d’années puis, l’immeuble, à la suite du mariage de Garsinde de Griffy fut transmis à la famille Roquefeuil qui le conserva pendant plus de cent ans. Cette famille était très connue en Languedoc depuis la croisade des Albigeois. De Garsinde de Roquefeuil l’hôtel passa à la famille Pavée de Villevieille où ce dernier demanda, en 1758, l’autorisation de faire placer deux animaux représentant les armes de sa famille à l’extrémité de l’entablement. A l’intérieur de la cour, se trouve ces colonnes d’ordre toscan, le motif sculpté au-dessus de la porte d’entrée du jardin qui représente un fleuve ainsi que de jolis balcons avec leurs beaux motifs donnant sur la cour intérieur, et de nombreux vestiges de l’époque de Louis XIII. Les dernières constructions furent au XVIII siècles où l’hôtel passa entre les mains des Soubeyran de Vic puis fut vendu à la Dame Coste de Fréjorgues. Enfin un passage souterrain devait conduire à l’hôtel de Planque situé en face. L’hôtel de Griffy a été classé Monument Historique en 1944.
La surface de la cour représente environ 40m².

The hotel was built with three old houses that stretch from Gleyse street to the andronne thus separating 26 and 24 of the Aiguillerie street. It had as southern limit another street which joined the Gleyse street, which was once called the Lark Street, by a porch called at the 15th century « Griffy porch. » There are only very few vestiges from this primitive castle. One of the owners of the hotel when cleaning its cellars, discovered vaulted rooms and an ancient passage, which was sealed off but that passage could be used to communicate with the buildings located in front. The Griffys, a family of Italian merchants, took possession of the hotel in the late 15th century and kept it for a hundred years. Then, the building, after the Garsinde of Griffy wedding was given to the Roquefeuil family who kept it for over a hundred years. The family was well known in Languedoc since the Albigensian Crusade. After Garsinde de Roquefeuil, the hotel was at Pavée de Villevielle family. This later asked in 1758 permission to put at the end of the entablature two animals representing the arms of his family. Inside the courtyard are Tuscan order columns, the pattern carved above the entrance gate of the garden is a river and nice balconies with their beautiful grounds overlooking the courtyard, and many relics from the time of Louis XIII. The last buildings were built in the 18th century when the hotel passed into the hands of Vic Soubeyran. Then it was sold to Lady Coste Fréjorgues. Finally an underpass was done to lead to the Planque hotel. The Griffy hotel was listed as historical monument since 1944.
The courtyard surface is approximately 40m².

HÔTEL DE GRAVE – DRAC
5 RUE DE LA SALLE L’ÉVÈQUE

L’hôtel de Grave est situé 5 rue Salle-l’Evêque à l’emplacement de l’ancienne résidence des évêques Maguelone.
L’appel à deux architectes de renom, Simon Levesville (vers 1600-1645) puis Charles Augustin Daviler (1653 – 1701) permit à Jean de Sartre, conseiller à la Cour des comptes, aides et finances à partir de 1633 puis à Louis de Vignes dès 1696, d’édifier l’une des plus belles demeures montpelliéraines qui porte désormais le nom de l’un des anciens propriétaires. Henri François de Grave acquiert la maison en 1714 et n’apporte aucune modification substantielle. Cet hôtel, fut acquis par l’État le 4 juin 1971 pour regrouper les services régionaux du ministère des Affaires culturelles éparpillés aux quatre coins de
la ville. Ce service déconcentré de la Culture permet au ministre d’avoir un relais auprès des préfets, les DRAC.

The Hôtel de Grave is located at 5 rue Salle-l’Evêque, on the site of the former residence of the Maguelone bishops.
The work of two renowned architects, Simon Levesville (circa 1600-1645) and Charles Augustin Daviler (1653 – 1701), enabled Jean de Sartre, councillor at the Court of Accounts, Aids and Finances from 1633, and Louis de Vignes from 1696, to build one of Montpellier’s most beautiful residences, which now bears the name of one of its former owners. Henri François de Grave acquired the house in 1714 and made no substantial alterations. The hotel was acquired by the French government on June 4, 1971, to house the regional departments of the Ministry of Cultural Affairs, scattered across the city. This decentralized cultural service provided the Minister with a link to the prefects, the DRAC.

HÔTEL D’AURÈS
14 RUE EUGÈNE LISBONNE

Aux environs de 1700, la propriété ne fait guère aux compoix divisés en plusieurs lots : maisons, jardins et étables. En 1718, elle est vendue à David Chaunel, receveur du taillon à Montpellier. Celui-ci, remarié, fait construire l’hôtel pour sa jeune femme. Le bâtiment revient à son fils, qui le vend en 1763 à Jean-Pierre Aurès, seigneur de la Loubatière, près de Pézenas. L’hôtel va alors loger chaque année l’archevêque de Toulouse, pendant la tenue des Etats.
L’hôtel ira ensuite à son fils, Jean-Pierre-Antoine, puis à sa femme Gillette, qui s’en défera au profit de M. Mercier, armateur à Sète, en 1811. La demeure restera par voie d’héritage dans la famille Mercier. Mais en 1868, la municipalité de Montpellier préparait l’ouverture de ce qui devait être la rue Impériale et proposait au propriétaire de l’époque 17 000 francs pour 60 m² de son terrain. Jaumes refusa, et pour 160 000 francs seulement, se fera expulser le 24 décembre de la même année. La ville est depuis cette date propriétaire de l’immeuble, qui après plusieurs affectations, abrite aujourd’hui le Conservatoire National de Musique de la ville de Montpellier, et a été classé Monument Historique en 1951.

Around 1700, the property was hardly included in the compoix, divided into several lots: houses, gardens and stables. In 1718, it was sold to David Chaunel, receiver of the taillon in Montpellier. He remarried and had the hotel built for his young wife. The building passed to his son, who sold it in 1763 to Jean-Pierre Aurès, seigneur de la Loubatière, near Pézenas. Every year, the hotel was used to house the Archbishop of Toulouse during the Estates of Toulouse.
The hotel then passed to his son Jean-Pierre-Antoine, then to his wife Gillette, who sold it to M. Mercier, a shipowner in Sète, in 1811. The house remained in the Mercier family by inheritance. But in 1868, the Montpellier municipal authorities were preparing to open what was to become the Rue Impériale, and offered the then owner 17,000 francs for 60 m² of his land. Jaumes refused, and for only 160,000 francs, was evicted on December 24 of the same year. Since then, the city has been the owner of the building, which today houses the Conservatoire National de Musique de la Ville de Montpellier, and was classified as a historic monument in 1951.

HÔTEL AUDESSAN
9 RUE DE LA VIEILLE INTENDANCE

Le noyau de la parcelle est une « grande maison » avec jardin et puits héritée par Jean de Massane de Pierre son père, et dont ce dernier « faisait son habitation et demeure». Le plan délaisse tous les motifs charnus chers au maniérisme contemporain, pour s‘en tenir à l’acanthe des consoles et à de minuscules pendentifs en forme de fleurons végétaux dont la grâce s’exalte par contraste avec l’abstraction géométrique du fond. On peut noter des similitudes entre l’hôtel de Castries et celui d’Audessan ; les deux bâtiments sont également à rapprocher du Présidial, oeuvre attestée de Simon Levesville. Il aurait noué pendant sa construction, des relations avec toute sa clientèle privée des conseillers aux cours, dont René d’Audessan, qui vont lui commander la réfection ou la reconstruction de leurs vieux hôtels. En dépit des mutilations, s’impose l’évidence d’une oeuvre d’un grand raffinement, ayant tous les caractères d’un prototype, provoquant de nouveauté dans le contexte montpelliérain de l’époque, à l’orée du vieux quartier gothique. L’hôtel d’Audessan constituerait, peu après 1638, un des tout premiers jalons dans l’histoire de la progression méridionale du modèle de l’hôtel entre cour et jardin. C’est d’ailleurs durant la possession des d’Audessan que l’hôtel connaît sa plus grande fortune ; il loge en 1660, la grande Mademoiselle, puis le fils légitimé de Henry IV, duc de Verneuil et gouverneur du Languedoc. C’est ensuite au tour de Lamoignon de Basville, Intendant du Languedoc de l’occuper pendant trente ans. À une époque plus récente, Auguste Comte habita plus ou moins longtemps l’hôtel dans lequel ses parents avaient un appartement. Paul Valery lui aussi habita plusieurs années la demeure, y occupant avec sa famille un logement au rez-de-chaussée : c’est là qu’entre deux séjours à Paris, il écrivit « La soirée avec M. Teste ».
La surface de la cour représente environ 76m².

The core of the plot is a ‘large house’ with a garden and a well inherited by Jean de Massane from his father Pierre, and who “made of it his dwelling and residence”. The plan abandons all fleshy, expensive, contemporary mannerism and retains only the acanthus consoles and the tiny pendant ones in the shape of vegetable florets whose grace is exalted in contrast to the geometric abstraction of the bottom. One can note similarities between the Castries and Audessan residences; the two buildings also bring closer Présidial, a work by Simon Levesville. It would have established, during its construction, relationships with its private advisers to the courts, including René d’Audessan, who ordered him to repair or to rebuild their old residences. In spite of the mutilations, this is obviously a work of great refinement with all the characters of a prototype, innovative in the context of Montpellier at the time, on the edges of the old gothic quarter. The Hôtel Audessan, would become, shortly after 1638, one of the first milestones in the history of the southward progression of the model of the yard and garden. Besides it is when the Audessan family owned the residence, that it knew its greatest fortune; in 1660, Grande Mademoiselle, then the legitimate son of Henry IV, duke of Verneuil and governor of Languedoc stayed there. It was then the turn of Lamoignon Basville, Intendant of Languedoc who lived there for thirty years. In more recent years Auguste Comte lived more or less in the residence in which his parents had an apartment. Paul Valery also lived in the residence with his family for several years, occupying the ground floor : It was here that, between two trips to Paris, he wrote “An Evening with Mr. Teste”.
The courtyard surface is approximately 76m².

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