Édition : 2014 LGM

Difficile de séparer l’architecture de l’idée même de sensualité. L’architecture est avant tout matières, espaces, lumières, couleurs. Elle fait appel aux sens, dépassant ainsi les clichés où l’architecture ne serait qu’exclusivement « l’art de bâtir » tel que l’évoquait Vitruve. Ce n’est pas une simple réponse technique, programmatique, voire même, de nos jours incarnés par toute une série de normes, de labels, qui tendrait à la codifier au nom d’une volonté de durabilité. L’architecture et la ville ne peuvent se résumer ainsi et n’être réduites à quelques solutions normées. L’architecture, c’est construire une vision prospective et redéfinir les modalités de nos relations à l’homme et à l’environnement. L’évocation de la sensualité semble constituer un enjeu fondamental. Il faut pouvoir alors dépasser ce simple état de fait et produire, inventer, innover… Nous chercherons à révéler pour cette nouvelle édition toute la part sensuelle que porte l’architecture. Le temps de l’éphémère associé à des lieux emblématiques est tout à fait propice à la démonstration que l’architecture est en capacité d’offrir cet « attachement aux plaisirs des sens », un plaisir retrouvé de l’espace, du lieu, de la déambulation et ainsi à la redécouverte de la ville.

Sensualité, thème de la neuvième édition du FAV, donne l’occasion de révéler un lieu. Émouvoir par le plaisir de la découverte ou de la redécouverte, par l’émerveillement des lieux et des situations, tels sont les attendus du Festival des Architectures Vives.